Bobozart !

Publié le 26 Septembre 2013

 

Si Keith Haring, barbouilleur prolixe, trivial et primaire qui a été étalé tout l’été ses barbouilles sur les murs du musée d’art moderne de la ville de Paris, si ce médiocre artiste contemporain reste dans la mémoire de l’histoire de l’art officiel et subventionné, ce sera notamment grâce à un court article paru dans le magazine Beaux Arts du mois de mai dernier, articulet qui dressait un portrait robot de l’artiste contemporain idéal apte à s’attirer les bonnes grâces de la critique conforme et du juteux et gras marché.

Suivez le guide !

 

D’abord, comme le petit Keith, subir ! Subir dans la douleur de l’apprentissage bourgeois  " une enfance passée à dessiner, à l’étroit dans une petite ville américaine de Kutztowm.". Mais il est doué et la férule castratrice ne réussit pas son coup puisque ses " études d’art (…) le mènent à l’invention de sa calligraphie si personnelle." : il réinvente en effet la lettre bâton creuse, Champollion en est encore tout retourné !

Deuxièmement, comme Keith, s’agiter ! "C’est les années euphoriques dans un New York vivant au rythme des night-clubs et du graffiti, où son homosexualité peut s’affirmer librement." Sans commentaire.

Troisièmement engranger ! Viennent la consécration, les grandes commandes à travers le monde entier, les engagements humanitaires ». Ah la belle âme !

Enfin, vivre une fin moderne : " la tragédie du sida, la disparition brutale".

Mais, rassurez- vous il n’y a pas que les américains pour se payer notre pomme ! Chez nous en Aveyron, nous avons notre vieux prodige !

 

En effet, si vous souhaitez contempler une belle réalisation de l’art content-pour-rien, visitez l’abbatiale de Conques en Aveyron où une célébrité locale, portée au pinacle par le système «financiart » mondial, a obturé les ouvertures de ce bel édifice religieux par des vitraux imitant à s’y méprendre des bandes Velpeaux grisonnantes empêchant ainsi la lumière d’honorer la beauté du lieu.

Vous avez bien sûr reconnu l’illustre peintre et graveur Soulage qui, par la grâce des commandes d’Etat, a conchié sans vergogne pèlerins et touristes en quête du beau !

Et puis, avec un peu de chance, vous pourrez entendre sous les belles voûtes moyenâgeuses de Conques, snobs et gogos paraphraser une réplique du teuton des       « Tontons flingueurs », « on sait que c’est infecte, mais c’est Soulage ! ».

Cependant, terminons ces notes de vacances sur une touche optimiste.

 

En passant par Aurillac, j’ai pu admirer une exposition de 12 enluminures esquissant dans l’esprit et la technique des enluminures insulaires, carolingiennes , ottoniennes et romanes, un portrait de Gerbert, Pape de l’an mille sous le nom de Sylvestre II. Originaire de cette belle ville du Cantal, Gerbert a été un savant et un pédagogue remarquable qui a éduqué des fils de roi et d’empereur et poursuivi la construction d’une Europe Chrétienne retrouvant les trésors des cultures grecques et romaines.

Vous pouvez voir cette exposition de l’artiste enlumineur Siloë sur internet en vous rendant sur son site www.atelier-siloe.fr

Et si vous avez une idée pour trouver une galerie ou un lieu susceptible d’accueillir ces magnifiques enluminures sur parchemin ornées de pigments traditionnels et de feuilles d’or, laisser lui un message : www.atelier-siloe.fr

Bonne visite !

 

Suivez le guide !

Suivez le guide !

Rédigé par Pierre Lours

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