Les animaux malades de la peur

Publié le 21 Avril 2020

La peur, sentiment naturel

Le sentiment dominant chez l’homme est la peur. La peur fondamentale de mourir se décline en de multiples formes : celle d’avoir faim ou froid, d’être malade ou blessé, d’être seul ou rejeté, d’être condamné ou trahi, de se voir priver de tout ou partie de sa vie. Ce sentiment bien normal compte-tenu de notre condition de mortel est contrebattu par l’étourdissement consumériste, par les distractions festives, par la fuite dans des mondes virtuels et aussi par un endormissement politiquement correct consensuel et conformiste lobotomisant les esprits ou « Prozaquant » la réflexion. Dormez bonnes gens !
Mais voilà que les réseaux sociaux d’internet sont venus bousculer ce bel ordonnancement inspiré de nos maîtres romains : « Du pain et des jeux » !

Ainsi face à la décadence progressive et presque indolore des pays occidentaux et de la France…
Face au déclin de l’industrie sous-traitée aux pays émergeant offrant des coûts de production imbattables et des profits faramineux pour les oligarchies mondialisées…
Face à la pression migratoire sur les salaires et le budget…
Face à l’accroissement de l’emprise de l’Etat sur la richesse nationale afin d’entretenir une technostructure parasite où les administratifs supplantent les opérationnels…
Face, somme toute, à une efficacité de plus en plus faible de l’Etat qui ne protège plus et ne définit plus une politique préservant l’intérêt national à long terme…
La colère des abandonnés, des exclus laissés pour compte, jusque là silencieux se déverse dans les réseaux sociaux, sorte de cahiers de doléances quelque peu anarchiques mais libres, permettant d’esquisser un mouvement brouillon mais bouillonnant.

Les Gilets jaunes ont pendant une année mis sous pression l’oligarchie étatique, économique et financière confortée par un ordre médiatique à la botte. Pendant une longue année, nos gouvernants ont eu peur d’être chassés de leur palais, une angoisse à la hauteur du système répressif implacable mis en œuvre pour museler la révolte. Puis la contestation de la réforme des retraites a maintenu la pression, même si les syndicats sont plus faciles à circonvenir.

Un confinement provoqué par l’imprévision et la panique

Alors quand le pouvoir a vu la Chine, ce pays dictatorial en passe de dominer le monde et disposant depuis 1949 d’un appareil répressif tentaculaire mettant sous le joug et en joue toute sa population, quand nos « élites » dirigeantes ont constaté que Monsieur Xi enfermait tous ses Chinois par peur d’être mis en péril par une épidémie révélant une incurie et un mépris congénital aux dictatures, une panique s’est emparée d’eux et les a conduit à enfermer les Français pour masquer leur imprévoyance coupable (pénurie de masques, de tests, absence de contrôles aux frontières, de lits de réanimation…) et tenter d’étouffer toute contestation afin de se maintenir au pouvoir.

Si ce confinement avait été décidé rationnellement en tenant compte du danger et des faibles moyens dont la France dispose pour le combattre, il aurait été appliqué plus tôt et son efficacité aurait été plus grande et son coût moindre.
Décrété tardivement dans la panique, il présentera un rapport coût /efficacité mauvais, limitant mal l’épidémie tout en figeant la vie entière du pays et accroissant fortement la dette de l’Etat… donc son emprise sur la richesse nationale. Le ministre de l’économie ne parle-t-il pas de nationaliser pour protéger les fleurons économiques qui nous restent, notre industrie ayant été largement affaiblie par la mondialisation. Le Président ne promet-il pas de protéger, « quoiqu’il en coûte » afin que la vie reprenne le moment venu , toutes les activités des Français mises en péril par cette sorte de prise d’otage que constitue le confinement, seule méthode ancestrale sanitaire qui restait pour affronter l’épidémie? Une solution qui a permis de s’attribuer les pleins pouvoirs.

Malheureusement pour nos oligarques « républicains » la loi Avia contrôlant internet n’a pas pu museler la voix des Français !

Heureusement le confinement aura une fin et marquera peut-être la chute d’un Etat en faillite économique, politique et morale.

Et si, contrairement à la fable « Les animaux malades de la peste », les vrais coupables étaient châtiés ?

 

Rédigé par Pierre Lours

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