L'égout des égos inutiles

Publié le 9 Octobre 2014

Je vous fiche mon poulet que nos politiques devraient savoir, à l'instar du slogan de la pile Wonder qui « ne s’use que si l’on s’en sert » et de ce que la révolution de 1789 a amplement démontré : qui ne sert plus à rien, se retrouve au bord du chemin... ou accroché à la lanterne, comme le chante la sinistre ritournelle révolutionnaire !

En effet, pour sortir de l’endormissement suicidaire de notre économie, nul besoin d’avoir chaussé le prestigieux bicorne de polytechnicien ou le bonnet d’ENA (pas d'âne!) pour savoir qu’ il faut favoriser la confiance des entrepreneurs grâce à une monnaie adaptée à la force de notre économie permettant à nos produits d’être compétitifs sur le marché mondial; il est nécessaire aussi d’orienter les dépenses de l’Etat vers des investissements d’avenir et réduire les budgets de fonctionnement d’une fonction publique pléthorique et surtout mal dirigée ; il est urgent de soutenir les commandes à notre industrie par un rééchelonnement de la dette qui redonnera des capacités d’investissement. En résumé il faut dévaluer, économiser, réformer, mobiliser les énergies et protéger notre économie mais surtout retrouver une volonté politique, c'est-à-dire notre Souveraineté.

Pour ce faire, il faut être maître de notre monnaie et donc rétablir le Franc ; être maître de notre politique budgétaire et donc s’affranchir des ukases européens portant sur notre taux d’endettement ; retrouver une politique économique au service de nos intérêts (ce qui nous est actuellement interdit par Bruxelles) notamment en protégeant nos industries de la concurrence mondiale sauvage et en soutenant recherches et investissements dans des secteurs économiques pointus (chimie, informatique, énergie …) ou stratégiques comme l’agroalimentaire ; réduire nos dépenses liées à une politique d’immigration suicidaire tout en soutenant la protection sociale et familiale utile à nos compatriotes ; conduire avec vigueur et réalisme les missions de sécurités intérieures et extérieures indispensables à la cohésion et la protection de la France et au maintien de la confiance des Français en l’avenir.

« Vaste programme », comme aurait dit le général De Gaulle à un interlocuteur souhaitant la « mort aux cons ! ». En fait, à l’instar de monsieur Jean Claude Junker, les politiques actuellement « aux places » savent ce qu’il faut faire pour sortir leur pays des multiples difficultés qui l’enserrent, mais ils ne savent pas comment se faire réélire après l’application des remèdes ! Ils ne veulent pas non plus admettre qu’ils nous ont lourdement trompés en construisant une Europe offerte à la mondialisation. Ils sont aussi prisonniers des multinationales bancaires ou industrielles dans les mains desquelles ils ont abandonné leurs responsabilités et leurs devoirs.

Alors ils temporisent, communiquent, « se dispersent, ventilent », comme aurait dit Audiard, en un mot ils embrassent les questions futiles pour ne pas avoir à se saisir de l’essentiel : ils s’occupent de Léonarda, réduisent la vitesse de 80 à 70 kilomètre/heure sur le périphérique, redistribuent les rôles au sein d’un pseudo nouveau gouvernement ou s’embarquent dans des aventures militaires sans buts réalistes ni atteignables et sans beaucoup de moyens. Mais ces gesticulations occupent les gazettes, et quand un des leurs faillit à sa mission, par exemple Harlem Désir ou Moscovici, on le promeut ministre ou commissaire européen : on « l’exfiltre par le haut », on le vomit en quelque sorte !

Que nos politiques prennent garde de ne pas bientôt être « rendus » dans l’égout des égos inutiles !

Ah, tout ça ne vaut pas, une fois encore, un clair de lune… un soir de Grand soir !

Pas sûr que ça finira avec des fleurs...

Pas sûr que ça finira avec des fleurs...

Rédigé par Pierre Lours

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